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"Il faut désengorger les ports de Djendjen et de Mostaganem"



«Nous restons à la disposition du ministère du Commerce pour participer à la régulation de ce marché de voitures d'occasion»Ce choix logistique a été décidé dans l'urgence et sans la consultation des concessionnaires.«Faute de ports de substitution aux deux ports que sont celui de Djendjen et de Mostaganem, lesquels accueillent les navires transportant les véhicules des concessionnaires, la saignée des devises est devenue de plus en plus insupportable.» C'est ce qu'a déclaré M. Mourad Oulmi, patron de la concession Sovac et non moins président de l'Association des concessionnaires automobiles d'Algérie (Ac2a). A en croire ce responsable, dont l'enseigne coiffe les marques du groupe automobile allemand Volkswagen, les armateurs déchargent exclusivement dans ces deux ports qui ont été désignés par les pouvoirs publics afin de désengorger le port d'Alger. Néanmoins, laisse entendre M. Oulmi, faute d'opter pour une politique réaliste qui intégrerait les autres ports algériens tels celui de Béjaïa, d'Oran, de Ghazaouet ou celui de Skikda...dans la logistique d'accueil des navires, le gaspillage sévit toujours, pénalisant de la sorte lourdement le Trésor public. «Ces deux ports sont désormais saturés et ne parviennent plus à assurer une fluidité correcte. Ils ont fini par coûter très cher aux Algériens, sachant que chaque navire en rade ou en mouillage peut coûter de 10.000 jusqu'à 80.000 dollars/ jour!» Il est urgent de débloquer cette situation qui devient insupportable, ajoute M. Oulmi qui rappelle que ce choix logistique a été décidé dans l'urgence et sans la consultation des concessionnaires. «Le ministre des Transports, Amar Ghoul promet de corriger cette décision arbitraire qui avait été prise à l'époque dans la précipitation» note encore M.Oulmi qui invite à davantage de flexibilité stipulant qu'il «faut débarquer le contenu des paquebots là où c'est possible de le faire» Rebondissant sur le thème du marché de voitures d'occasion, M.Oulmi estime que ce secteur est énorme car représentant le double du volume des véhicules neufs commercialisés en Algérie, ce qui est une norme universelle, a-t-il précisé. «Quelque 800.000 unités sont dans l'informel et aucun texte ne réglemente pour le moment ce créneau aux enjeux colossaux» indique l'intervenant qui évoque à ce titre une proposition faite au gouvernement afin qu'il réglemente la vente de voitures d'occasion. «Ni le Trésor public ni le consommateur ne bénéficient de ce chaos» ajoute-t-il, en soulignant que l'assainissement de ce marché qui échappe à tout contrôle obéit, par ailleurs, à la volonté de l'Etat de lutter contre le blanchiment d'argent.Dans ce chapitre précis, M.Oulmi juge qu'il est temps d'opter pour un système de reprise, avec à la clé une garantie concessionnaire de six mois. Cette formule serait bénéfique à tous les acteurs et particulièrement au consommateur qui peut alors avoir la traçabilité du produit qu'il achète.Le marché de l'occasion échappe à tout contrôle selon M.Oulmi qui préconise de canaliser la manne financière générée par ce secteur et ce en invitant les commerçants de véhicules d'occasion à avoir un local. Ces commerçants multimarques, une fois déclarés, pourront alors employer des personnes pour gérer leurs activités, ce qui générera la création de milliers d'emplois. «Nous restons à la disposition du ministère du Commerce pour participer à la régulation de ce marché de voitures d'occasion.» assure M.Oulmi.




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