« El Bachtarzia » de Koléa décroche le premier prix

L'association « El Bachtarzia » de Koléa a arraché le premier prix du 8e festival national de musique sanaâ. Créée en 1992 à l'initiative de jeunes musiciens, « El-Bachtarzia » a été baptisée ainsi en hommage au grand maître de la musique andalouse et homme de théâtre, Mahieddine Bachtarzi. Conduite par le chef d'orchestre Yazid Hammoudi, elle s'est très vite imposée dans différentes manifestations culturelles liées à la musique andalouse. Le second prix a été attribué à l'association « Ahbab Cheikh Sadek El Bejaoui » de Bejaia. Le troisième prix est revenu à l'association « Al Maghdiria » de Mascara. Le nouveau prix « spécial jury » a été, enfin, décerné à l'association « Anadil El Djazaïr » de Chéraga. Sur place, les lauréats n'ont pas caché leur émotion. « Nous sommes très heureux et honorés par ces distinction. Nous remercions les organisateurs pour cette louable initiative qui nous encourage dans notre démarche » ont confié quelques artistes. La cérémonie de clôture de la 8e édition a été marquée par un concert sublime animé par Noureddine Saoudi, Hamid Kheddim et Imene Sahir qui ont interprété un programme musical charmant à travers un florilège de morceaux du patrimoine musical andalou. Ces textes ont été interprétés au plaisir d'une assistance homogène et recueillie. Karima Bouchtout, commissaire du festival, s'est dite satisfaite. « Ce festival vise à contribuer à l'épanouissement de la culture, favoriser la promotion des arts de la musique andalouse, encourager les expériences d'avant-garde et les recherches dans le domaine de la musique andalouse, développer l'émulation créatrice et permettre aux gens de la profession de se rencontrer et d'échanger leurs expériences », a-t-elle rappelé. Créé en 2007, le festival vise à préserver et à valoriser le patrimoine culturel immatériel que représente ce genre musical. Huit associations ont pris part à cette manifestation. Parmi elles « Amel el Andalous » de Tiaret, « Bibane El Andalous » de Bordj Bou Arreridj, « Diar El Andalous » de Blida et « El Othmania » de Ténès. En plus du programme artistique, cinq conférences pédagogiques ont eu lieu autour des thèmes comme « Cheikh Omar Bensemane, parcours d'un formateur », « Etude du mode zidane et ses variantes », « Du zadjel au melhoun, un cheminement populaire par excellence », « Du oûd echabout au oûd el arbi et la kouitra » et « Musique andalouse, de choses et d'autres ». On notera, pour la première fois, la participation d'associations spécialisées dans la musique « Sanaâ » contrairement aux précédentes éditions auxquelles prenaient part les lauréats des précédentes éditions.